Qu'est-ce que la directive NIS2 ?
La directive NIS2, ou Network and Information Systems Directive 2, est un ensemble de réglementations et de directives introduites par l'Union européenne pour renforcer la cybersécurité au sein des États membres. Cette directive fait suite à la directive NIS(-1) originale. Cette directive est entrée en vigueur en 2016 et a ensuite été transposée en droit national en Belgique par la loi NIS du 7 avril 2019.
Pourquoi la directive NIS2 a-t-elle été introduite ?
La directive NIS originale a été adoptée en 2016, mais le rythme rapide des évolutions numériques et la constante évolution des menaces cybernétiques ont rendu nécessaire la révision et l'adaptation de la législation.
- Menaces cybernétiques croissantes : les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées et constituent une menace sérieuse pour les gouvernements et les entreprises. La NIS2 vise à mieux faire face à ces menaces.
- Protection des secteurs essentiels : la NIS2 met l'accent sur la protection des secteurs critiques et essentiels tels que l'énergie, les transports, les finances et les soins de santé, où les cyberattaques peuvent avoir des conséquences graves.
- Coopération internationale : la législation encourage la coopération entre les États membres de l'UE pour assurer une réponse coordonnée aux incidents cybernétiques, d'autant plus que de nombreuses cyberattaques sont transfrontalières.
Dans quels secteurs s'applique la directive NIS2 ?
La directive NIS2 s'applique à des secteurs spécifiques considérés comme essentiels, tels que l'énergie, les transports, les soins de santé, les finances, l'infrastructure numérique et les secteurs publics.
Quelles sont les implications pour les entreprises au sein de l'UE ?
- Responsabilité accrue en matière de cybersécurité : Les entreprises sont tenues de prendre des mesures pour renforcer la sécurité de leurs réseaux et systèmes d'information. Elles doivent effectuer des évaluations des risques et mettre en place des mesures de sécurité appropriées pour prévenir et atténuer les menaces cybernétiques.
- Obligation de signaler les incidents cybernétiques : En vertu de la directive NIS2, les entreprises sont tenues de signaler aux autorités nationales les incidents cybernétiques graves, y compris les violations de la sécurité susceptibles d'avoir des conséquences significatives sur la continuité des services essentiels.
- Exigences de conformité plus strictes : La NIS2 impose des exigences de conformité spécifiques, notamment la mise en place de mesures techniques et organisationnelles pour réduire les risques, garantir la sécurité des réseaux et systèmes d'information, et respecter les normes et les meilleures pratiques en matière de cybersécurité.
- Amendes en cas de non-conformité : Les entreprises qui ne respectent pas la directive NIS2 peuvent être passibles d'amendes substantielles. Les amendes peuvent varier en fonction de la nature de la violation et de la gravité de l'incident.
- Coopération avec les autorités nationales : Les entreprises doivent coopérer avec les autorités nationales et leur fournir les informations nécessaires en cas d'incident. Cela inclut la fourniture de données sur la nature et l'ampleur de l'incident, ainsi que les mesures prises pour la remédier.
- Renforcement de la protection des infrastructures critiques : Les entreprises faisant partie de l'infrastructure critique sont soumises à des normes de sécurité particulièrement strictes et à des obligations de signalement. Ces organisations doivent veiller à ce que leur infrastructure soit résistante et robuste face aux cyberattaques.
- Coopération internationale : La NIS2 encourage également la coopération entre les États membres de l'UE pour faire face aux incidents cybernétiques transfrontaliers, étant donné que de nombreuses menaces cybernétiques n'ont pas de frontières.
Il est essentiel que les entreprises au sein de l'UE soient conscientes de la directive NIS2 et des exigences spécifiques applicables à leur secteur. Elles doivent prendre des mesures proactives pour se conformer à ces exigences, renforcer leur cybersécurité et signaler les incidents de manière adéquate. Cela contribue non seulement à la sécurité de l'infrastructure numérique de l'UE, mais protège également la continuité opérationnelle et la réputation des organisations individuelles.